Il est donc ancien, les propos ne sont peut-être plus exacts aujourd'hui et le contenu et les liens ne sont plus assurés.
Dans cet article je vais faire un flashback et donc revenir aux sources en vous contant la création de l’association.
Ils eurent des enfants et vécurent heureux !
En quelques sortes… Bref, il était une fois, dans un petit village de l’ouest parisien, deux irréductibles gaulois, Steforamix et Augierix qui voulaient faire de la radio. Ils s’étaient rencontrés en boite éch… hem… quelque part et ils discutèrent de leurs passion pour, respectivement, la radio et la musique. Steforamix raconta à Augierix qu’il faisait de la webradio « légalement » par le passé, mais qu’il avait arrêté depuis quelques années, souhaitant reprendre mais dans une structure légale. Augierix, quant à lui, expliqua qu’il eu voulu parler et partager sa passion de la musique, pourquoi pas via la radio et que c’était un moyen qu’il aimerait pratiquer.
Quelques semaines passèrent et Augierix téléphona à Steforamix avec un message de la plus haute importance !
Tu me vends du rêve
- Allô ?
- Stef ?
- Oui
- C’est moi !
- Qui moi ?
- Bah Augier !
- Ah salut Augier ! Ça va ?
- Oui et toi ?
- Oui, ça va !
- Alors t’a fait quoi de beau aujourd’hui ?
- Bah je…
Je crois que je me suis trompé de conversation !
- Tu voulais me dire un truc urgent Augier ?
- Oui, tu fais quoi ce soir ?
- Bah rien, pourquoi ?
- Je t’emmène voir une radio associative à côté de chez toi !
- Sérieux ?
- Oui !!! Et ça te dit qu’on adhère et qu’on fasse des émissions ?
- Carrément !!!
C’est comme cela, à quelques détails près, que ça s’est passé !
Ok, ok, ok ! J’ai remanié l’histoire. Et alors ? Ça rend bien, non ?
Oui oui, Stef, pas de soucis ! C’est l’arrêt de la clope qui te met dans cet état ?
Peut-être ! En tout cas Augierix m’a fait découvrir une radio locale et associative. Nous nous y sommes donc rendu, nous y avons rencontré une petite équipe sympathique, agréable et accueillante avec qui nous avions simuler une émission avant d’aller manger un kebab et se boire un verre. Quelques jours plus tard, c’était un 15 Août, nous y sommes retourné pour y adhérer. Augier m’a alors parler de son projet d’émission sur la musique électronique qui a rapidement vu le jour, de fil en aiguille et quelques soucis personnel du côté d’Augier plus tard, je me suis retrouvé dans une autre émission, Showtime, géré par l’ami BenH (que vous pouvez retrouver actuellement sur scène à Paris et un peu partout en France et sur Europe 1). Puis après une saison d’émission, quelques engueulades avec le président de cette radio pour des raisons que je tairais ici, autour d’une petite mousse avec l’équipe restreinte de Showtime, BenH proposa l’idée de créer notre propre radio. Nous faisions des plans sur la comète et rien de concret n’avançait. Le projet se tassa, BenH était trop occupé par ses projets et par la réalisation de vidéo-cast Youtube et Augier finissait de régler ses soucis. Peu après avec Augier nous avions essayé de reprendre une activité dans cette association, mais c’était trop tard, l’idée de créer notre radio me trottait déjà bien dans la tête !
Et donc vous avez créer votre association !
Meh! Ne spoile pas !
Après avoir été au studio et après un passage au bar, Augier me raccompagna en voiture (je vous rassure, Augier n’avait pas bu d’alcool !)
Celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas !
Exactement ! Une fois en bas de mon immeuble, nous avons entamé une discussion de plusieurs heures dans la voiture, le sujet était « Et si on se montait notre radio à Achères ? ».
Avec Augier nous n’étions pas d’accord sur le modèle audio à adopter, « Faisons deux radios, un bouquet qui se complète ! » dis-je à Augier.
Comment ça « pas d’accord » ?
En fait, pour moi, la radio c’est avant tout un Défulloir, un truc que l’on met pour avoir de la musique de fond pour se détendre après une bonne journée de taf en faisant la cuisine ou en prenant la douche. C’est un espace d’amusement, de divertissement, un espace récréatif mais qui se doit d’être culturel. Pour Augier c’est avant tout un espace culturel et de découverte musicale, pour lui, la radio doit avant tout nous faire découvrir de la musique de qualité et attiser notre curiosité musicale.
Mais en discutant, je me suis vite rendu compte que les deux points de vues était tout à fait logique et qu’il serait donc illogique de délaissé un modèle pour l’autre et vice-versa ! Mélanger les deux vision était techniquement impossible et surtout inaudible. La solution qui est donc venue naturellement est la création de deux flux qui partagent les artistes locaux (sur lequel on met un point d’honneur) et les émissions.
Donc, vous avez commencer à créer l’association ?
Bingo ! On s’est officiellement engagé dans la création de l’association. On se donna rendez-vous chez moi la semaine suivante pour commencer la paperasse, en attendant j’ai commencé les recherches sur « comment créer une association » sur le ‘ternet !
Mais c’est facile à créer une association ?
Oui, c’est très simple hormis l’aspect très administratif des documents. Sauf que nous, nous avions un défaut, nous allions créer un média. Et créer un média c’est prendre le risque de voir quelqu’un tenter de détourner le projet et le transformer en un outil de propagande politique ou religieux.
Nous avons donc commencé la paperasse, mais ce n’était pas une mince affaire.
Comment ça ???
Il faut commencer par le commencement, que nous faut-il pour créer une association ?
- Une copie du procès-verbal de l’assemblée constitutive signé par au moins une personne en charge de l’administration et comportant les nom et prénom du signataire ;
- Un exemplaire des statuts daté et signé par au moins 2 personnes chargées de l’administration et comportant leur nom, prénom et fonction au sein de l’association ;
- Une enveloppe affranchie au tarif en vigueur (20 grammes) libellée au nom et à l’adresse de gestion.
Et pour déclarer l’association il faut :
- Le titre de l’association tel qu’il figure dans les statuts en 250 caractères maximum (caractères de l’alphabet latin uniquement, espaces, signes compris) ainsi que le sigle, s’il en existe un ;
- son objet tel que les fondateurs souhaitent qu’il soit publié au Journal officiel des associations et fondations des entreprises (JOAFE) ;
- L’adresse du siège social (et l’adresse de gestion si elle est différente) ;
- La date de l’assemblée lors de laquelle la création de l’association a été décidée ;
- Les noms, professions, domiciles et nationalités des personnes en charge de l’administration avec leur fonction ;
- La liste des associations membres (en cas d’union ou de fédération d’associations).
Oh putain ! T’appelle ça « simple » ?
C’est administrativement simple. Le plus dur est de s’habituer à la rédaction de ces documents, la plupart des CERFA disponibles en ligne.
Alors il faut des Statuts. C’est un peu le texte de la constitution, mais de l’association.
Nous avons donc créer les statuts à partir d’un modèle disponible en ligne, les nôtres sont ici, sur le site de Full Médias Inc. en licence CC-BY-NC-ND et il contient 17 articles.
L’Article Premier contenant le titre et le nom d’usage, l’Article 2 l’objet, l’Article 3 le siège social etc… Je vous laisse aller les lires si ça vous intéresse.
La complexité de la rédaction des statuts est en son style administratif officiel ainsi que la cohérence entre tous les articles et sous articles et les termes utilisés. Il ne faut pas qu’un article en contredise un autre ni qu’un terme en contredise un autre, il faut que les termes soient cohérent du début à la fin. Par exemple, si vous nommez un type de membre « Membre Bienfaiteur » vous ne pouvez pas dire plus loin « Le Membre d’Honneur », statutairement c’est la même chose, mais administrativement, c’est différent !
Il faut faire attention aux termes par défaut, par exemple sur les modèles il peut y avoir le terme « qu’une cotisation peut être rachetée », mais qu’est-ce que c’est-il donc ? En fait ça veut dire qu’un membre peut décider de racheter sa cotisation, il paie à l’association l’équivalent de 10 fois le montant de la cotisation annuelle en cours et il est membre à vie. Pour certaines associations, peut-être même pour vous, ça peut être intéressant, mais pour nous c’est un trop grand risque d’avoir soit des « infiltrés » soit des membre inactifs etc… Il faut savoir que par défaut, si vous dites que pour accéder à un poste au Conseil d’Administration il faut, je ne sais pas,disons 3 ans d’activité continue dans l’association, le membre qui adhère hier et qui rachète sa cotisation aujourd’hui est éligible aux postes du Conseil d’Administration demain… Bien entendu, vous avez penser à dire que seul le président et son adjoint s’il en a un, accepte ou refuse une demande d’accès à un poste du C.A. ! Non ? Bah vous allez devoir voter à main levée ! Comment ça vous n’avez pas mis de conditions sur les votes ? 1/4 des membres +1 demandent le scrutin secret, vous êtes dans l’obligation de le faire de façon officielle et dans le secret absolu, enveloppes identiques, papier de même taille, isoloir (une simple pièce isolée suffit), effectuer un dépouillement strict avec un double comptage… même si vous n’êtes que 4 dans l’association… Bon, je sais, « j’extrêmise » la chose, mais vous voyez par là toutes les choses auxquelles il faut penser !
WTF ! Vous avez fait comment ?
Alors avec Augier on se donnait RDV quasiment tous les samedis ou vendredis soirs, après la pizza, on bossait de 20h00 à par fois 3 ou 4h00 du matin ! Et à chaque fois on faisait un seul à deux articles !
En parallèle on cherchait des logiciels libres pour faire tourner la radio !
Par contre tu ne nous a pas dit, pourquoi « Full-Radios » et « Full Médias Inc. » ? Et surtout comment vous en êtes arriver à là ?
Et bien ça fera l’objet d’un nouveau billet ! En attendant, je ne sais pas encore si je reviendrai à la rentrée avec Le Défulloir sur Full-radios.fr mais je serai là avec Full-Time, une émission qui met en valeur les acteurs de la vie locale. Plus d’informations très bientôt sur le site de Full-radios !
Oh l’arnaque !
Et oui, c’est la vie !
Feedback
3 comments on “Créer une radio associative libre et open source est-ce possible ? – [Partie 5] – Retour aux sources”