Il est donc ancien, les propos ne sont peut-être plus exacts aujourd'hui et le contenu et les liens ne sont plus assurés.
Après ce premier tour des élections présidentielle 2022, il est de nature de se demander s’il s’agit d’une victoire ou d’une défaite pour la gauche. Je vous donne mon avis !
Ce dimanche 10 Avril, pour le résultat du premier tour des présidentielles 2022, j’étais présent avec une amie au QG de Jean-Luc Mélenchon à Paris, au Cirque d’Hivers. Nous étions dehors, à attendre, une petite bière à la main. On voyait les dernières estimations qui nous parvenait sur nos téléphones, on voyait que c’était serré, on savait que c’était mort, que Jean-Luc Mélenchon était 3ème, mon côté militant me disait et si ça se jouait sur la dernière minute, quelques voix d’écart, ça peut se jouer sur les dernier bureaux en cours de dépouillement. Mais d’un autre côté, je savais que ça n’arriverais pas…
Puis 15 minutes après, il est 20h00, les résultats tombent. On est abassourdis, dégoutés, énervés, tristes, enragés, mêlé à tout ça, une incompréhension totale. Pourquoi ? Pourquoi les Français veulent encore souffrir 5 années de plus ? C’est quoi le problème de mon pays ? Les Français ne croient-ils plus au bonheur ?
Je n’avais pas les réponses. Autour de nous, des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, des personnes LGBTQI+, en pleurs, certains et certaines à genoux, comme si on venait de leur annoncer leur peine de mort alors qu’ils sont innoncent.
Je suis effaré et triste de voir la douleur et la tristesse des gens qui m’entourait. Je ne les connaissais absolument pas, mais mon coeur se rempli d’émotion. J’ai clairement envie de pleurer à mon tour.
À ce moment là, je ressens qu’il ne s’agit pas seulement de la peine qu’un candidat qu’on soutenait n’arrive pas au second tour, non, c’est bien plus grave.
Un peu plus tard dans la soirée, j’ai même entendu deux jeunes femmes, en pleurs, bras dans les bras, se dire « Mais qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça ? » – « Je ne sais pas… Qu’est-ce qu’on va devenir ? ».
Ouah… Bordel… Je suis choqué…
Je ne voulais pas quitter la place, je n’en revenait pas. On a perdu. Nous ne sommes pas au second tour. Pourtant, nous avions l’un des programmes les plus aboutis dans tous les domaines. Un programme d’espoir, de bien-être, le programme de l’avenir en commun. Mais non. Tout ça semble anéantit.
Quatre années à militer, à attendre que ça arrive. Plus d’un mois intense sur le terrain, à coller des affiches, à tracter dans les boites aux lettres, à distribuer à la gare, au porte-à-portes, aux portes des magasins, au marché etc. Des semaines à discuter avec des indécis, à convaincre, à encourager, à donner espoir.
Puis durant la soirée, l’étaut se ressert. On y voit une lueur d’espoir qu’une inversion puisse avoir lieu. Mais on ne se fait pas de films, c’est fini.
Mais en réalité, mes esprits reviennent. Il y a les législatives, tout n’est pas perdu !
La grande question que tout le monde se pose est, qui voter au second tour ? Pour moi c’est évident, Mélenchon. Je ne veux ni de Macron, ni de Le Pen. Votez sans moi, qui que ce soit, je suis toujours prêt à militer et à me battre, dans les deux cas, nous allons devoir nous battre.
- Marine Le Pen Présidente ?
Oh bordel, les pauvres resteront pauvre, les Français d’origine étrangères seront encore plus stigmatisés, la retraite à 60 ans ? Mais avec 42 anuités, faudra commencer à 18 ans, et comme la moyenne c’est vers 25 ans, ça fait 67 ans ! L’écologie ? Absente ! Le social, à part frapper encore plus sur les pauvres ? Rien ! Le Fascisme décomplexé ? J’en veux pas…
- Emmanuel Macron Président ?
Putain… À nouveau cinq années de merde, retraite à 65 ans avec 40 anuités, pas d’écologie au programme, des devoirs avant des droits, comme en Chine, les pauvres toujours plus pauvre, les riches encore plus riche !
Mais que faire. Bien entendu, le « moins pire » serait à nouveau Macron. Mais je ne veux ni voter pour lui, ni voter contre Le Pen au même titre que je ne veux ni voter pour Le Pen ni contre Macron. Alors ce sera un bulletin nul.
Qu’allons-nous faire ensuite ?
Les Législatives ! Nous devons récolleter le plus de sièges possible, atteindre 289 sièges pour diriger le pays ! Tout n’est pas perdu !
Jean-Luc Mélenchon lui même appelle à ce que les Français l’élise Premier Ministre. Vous voulez limiter la casse de Macron ou Le Pen ?
Je vous en supplie, allez voter aux Législatives, soyez convaincant autour de vous, incitez votre entourage à bien voter à ces Législatives, obtenons ces 289 sièges !
Ne boudez pas les urnes ! Je sais « Bla bla bla, c’est inutile le vote, bla bla bla, c’est ma position politique, bla bla bla », en vous abstenant aux législatives, vous êtes égoïste, vous ne pensez pas à celles et ceux qui souffrent, qui souffriront encore plus durant ces 5 ans si Macron ou Le Pen obtient la majorité !
Alors allez voter, votez et votez ! Bordel !
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